Centre Social de la Police Nationale : Lancement d’un projet de consortium entre la Police Nationale et la société civile.

Centre Social de la Police Nationale : Lancement d’un projet de consortium entre la Police Nationale et la société civile.

Pour renforcer la confiance entre la police et la société civile, le représentant du Directeur Général de la Police Nationale, le Contrôleur Général Boubacar SIDIBE a présidé, mercredi le 19 octobre 2022, la cérémonie d’ouverture du projet de consortium entre la Police Nationale et les organisations de la société civile au (G.M.S). Ce projet est intitulé ‘’Amplifier la voix des femmes et des jeunes sur la promotion des droits des femmes et des filles, plus spécifiquement le personnel féminin des Forces de Défense et de Sécurité’’ dans le District de Bamako. L’évènement a enregistré la présence de la Cheffe du Centre Social de la Police Nationale, le Commissaire Divisionnaire de Police Assitan TRAORE,  de la Présidente du Collectif des Femmes du Mali (COFEM), Mme HAÏDARA Djénéba HAÏDARA,  du Représentant de Mme le Maire de la Commune III du District de Bamako et du Chef de quartier de N’Tomikorobougou, M. Abdourhamane MAÏGA ; du Secrétaire Général de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), Dr. Zoumana DIARRA et de la Cheffe de projet Voix Leadership Féminin (VLF) Mussoya, Mme Hien Rosine Alice Sylvie OUATTARA.

Ce projet qui concerne Bamako et Koulikoro vise à former 60 participants dont 30 à Bamako et 30 à Koulikoro. Les participants sont composés des personnels de la FDS et de la société civile, hommes et femmes. Ils bénéficieront d'une formation de 05 jours qui permettra de réaliser et de capitaliser de très bons résultats dans la promotion des droits des femmes et des filles et dans la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG).

Selon le représentant du Directeur Général de la Police Nationale, le Contrôleur Général Boubacar SIDIBE, cette cérémonie magnifie la collaboration civilo-militaire que la population malienne attendait depuis longtemps. « J’éprouve un réel plaisir et une grande fierté de me tenir devant cette auguste assemblée pour lancer un projet de consortium entre la police nationale et les organisations de la société civile à travers notre centre Djiguiya One Stop Center qui a pour mission la prise en charge aux risques des Violences Basées sur le Genre », a-t-il introduit. Il a remercié le Centre d’Etude et de la Coopération Internationale (CECI) d’avoir financé cette activité.

Le Contrôleur Général, Boubacar SIDIBE a exprimé sa gratitude aux partenaires techniques et financiers, au fond VLF Mussoya qui ne ménage aucun effort pour son accompagnement en cette période de crise. A ses dires, ce projet de collaboration entre les FDS et la société civile a pour objectif d’amplifier la voix des femmes et des jeunes sur la promotion des droits des femmes et des filles plus spécifiquement le personnel féminin des FDS à travers des formations, des sensibilisations et des plaidoyers.

Pour le représentant de Mme le Maire de la Commune III, M. Abdourhamane MAÏGA cette cérémonie de lancement de projet revêt une importance particulière dans notre pays où la plupart des personnels des FDS ignorent les bonnes conduites et pratiques sur la protection des Droits de l’Homme et la lutte contre les VBG. C’est l’occasion pour les initiateurs et les autorités qui ont fait de la préservation des droits de la femme une priorité de renforcer leurs capacités en vue de faire progresser les systèmes de gouvernance et de participer au processus de retour de la paix au Mali, a-t-il indiqué.

Dans son intervention, la directrice du Centre Social de la Police, le Commissaire Divisionnaire de Police Assitan TRAORE a exhorté les participants à faire preuve de cohésion. Selon elle, cette cérémonie permet de renforcer la confiance entre la société civile et la police et de briser la glace entre elles, a-t-elle indiqué avant d’ajouter que la lutte contre les Violences Basées sur le Genre ne peut pas être efficace sans l’implication des Forces de Défense et de Sécurité. « Raison pour laquelle nous nous sommes mis ensemble pour organiser ce projet pour édifier la société civile, la diaspora et nos partenaires techniques et financiers pour qu’ils sachent que la police est là pour accompagner et non pour réprimer la population » a conclu la directrice du Centre Social de la Police.

Quant au secrétaire général du CNDH, Dr. Zoumana DIARRA, il a félicité les organisateurs de cette activité et a réitéré l’accompagnement, l’appui constant de la CNDH dans les différentes activités de promotion des Droits de l’Homme et la promotion des droits de la femme. Il a incité les participants à plus d’assiduité pour qu’ensemble les droits de la femme et de la fille puissent être protégés, mieux défendus. C’est ensemble en synergie que l’on peut véritablement défendre les Droits de l’Homme et les droits de la femme en particulier, a-t-il conclu.

Selon Mme HAÏDARA Djénéba HAÏDARA, Présidente du Collectif des Femmes du Mali (COFEM), ce projet est réalisé dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Fond Rapide et Réactif du projet VLF Mussoya. VLF Mussoya est l’initiative de voix et leadership des femmes financée par Affaire Mondial Canada (AMC) et mise en œuvre par le consortium CECI/SOCODEVI. Il vise le renforcement des capacités des mouvements des femmes et l’amélioration de l’accès au financement des organisations de défense des droits des femmes et des filles. Le projet collabore actuellement avec 19 organisations locales de défense des droits des femmes et des filles. A travers ce projet, le personnel féminin et masculin actif et les jeunes des FDS, les leaders communautaires et les jeunes femmes seront outillés sur les questions liées aux droits des femmes et des filles. La promotion du genre sera renforcée au sein des FDS. Les capacités des femmes et hommes actifs et des jeunes au sein des FDS seront renforcés à l’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication.

Mme HAÏDARA Djénéba HAÏDARA a fait savoir que c’est pour créer la confiance entre la Police et la société civile que cette cérémonie a été organisée afin qu’elles puissent travailler ensemble pour lutter contre les Violences Basées sur le Genre.

Une minute de silence a été observée à la mémoire de nos soldats tombés sur le champ d’honneur et les femmes victimes des VBG.