La cérémonie d’ouverture
du séminaire International a débuté, le mardi 22 octobre 2024, dans la salle de
conférence de l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin BEYE (EMP-ABB). Le
thème était : « La Coopération Internationale au bénéfice des Etats
du Sahel : Défis, Enjeux et Perspectives ». Elle était présidée par
le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale,
Abdoulaye DIOP, en présence du Ministre d’Etat, ministre de l’Administration
Territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du Gouvernement, le
Général de Division Abdoulaye MAIGA. Des diplomates, des partenaires et des
représentants de certaines ambassades étaient aussi présents.
Organisé par l’Ecole
de Maintien de la Paix Alioune Blondin BEYE de Bamako, en collaboration avec le
ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale du Mali,
avec l’appui financier de la République Fédérale d’Allemagne, ce séminaire
international est un espace d’échanges qui se tiendra du 22 au 24 octobre
2024. L’objectif vise à approfondir la réflexion sur les défis, les enjeux et
les perspectives d’une coopération internationale bénéfique pour les Etats du
Sahel, analyser les mutations en cours et leurs impacts, déterminer les
opportunités et les stratégies à adopter pour une coopération internationale.
Pour le
directeur général de l’EMP-ABB, le Colonel Souleymane SANGARE, le Sahel, terre
de résilience et de diversité, est depuis des décennies au cœur des grandes
mutations mondiales. Ces mutations sont d’ordre sécuritaire, démographique,
climatique ou politique. Elles touchent profondément les Etats du Sahel et les
populations. Les stratégies de coopération internationale adoptées jusqu’à
présent ont parfois manqué de cohérence ou de durabilité. Les réponses, souvent
fragmentées et ponctuelles n’ont pas permis de traiter de manière pérenne les
causes profondes des crises que traverse la région sahélienne, a-t-il expliqué.
Le ministre
d’Etat, Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole
du Gouvernement, le Général de Division Abdoulaye MAIGA, a martelé que le Sahel
est au carrefour de multiples transformations. Les conséquences actuelles de
ces transformations, qu’elles soient réversibles ou irréversibles ont une
incidence sur la sécurité régionale et sur la paix internationale. Les
dynamiques démographique et sociale, la croissance rapide de la population, associées
à une pression accrue des ressources naturelles, posent des défis de taille, a
ajouté le ministre d’Etat MAIGA. Le taux de chômage élevé, l’accès limité à l’éducation
et aux services de santé, créent un climat propice à l’instabilité. Pour lui, une
coopération efficace nécessite une intégration des dimensions économique,
sociale, environnementale et sécuritaire adaptée aux réalités diversifiées de
la région. La transformation politique et géopolitique actuelle du Sahel est un
processus complexe influencé par de nombreux facteurs internes et externes. C’est
dans ce contexte que les Etats de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ont
décidé de mutualiser leurs forces pour relever les défis sécuritaires et de
développement, a-t-il développé.
Pour le ministre
des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Abdoulaye DIOP, le
Sahel est un espace géostratégique à la fois pour la paix, la sécurité, le
développement, l’interconnexion et l’inter-connectivité des différentes parties
du Continent africain. Les opportunités du Sahel sont paradoxales quand on
regarde les défis auxquels les pays font face. Parce qu’il y a des opportunités
que les Sahéliens ne voient pas souvent. « Donc il ne faut pas qu’on se
plaigne ou se focalise sur ces défis parce qu’il y a des défis et des intérêts (richesses)
que nous devons voir en tant que sources d’opportunités et de changement. Le Sahel
est victime de ses richesses, de ses opportunités qui sont à la base de
beaucoup de convoitises », a développé le ministre DIOP.
SGT
Yacouba TRAORE