L’Ecole
Supérieure de Journalisme et des Sciences de la Communication a organisé, les
07 et 08 mai 2024, la 2ème édition des journées scientifiques des
sciences de l’information et de la communication à son siège. Le thème de cette
édition est : « Les médias face aux mutations en Afrique : enjeux,
défis et perspectives ».
La
rencontre s’est déroulée sous la présidence du ministre de l'Enseignement
Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Pr Bouréma KANSAYE en présence du ministre de la Communication
et de l'Economie Numérique, Alhamdou AG ILYENE, de plusieurs cadres de
l’information et de la communication.
Étaient
présents aussi toute la crème des médias de la place et des étudiants en
journalisme de ladite école, des panelistes venus du Congo Brazzaville, du Benin,
du Niger et du Sénégal.
Le
thème de ces journées a été reparti en plusieurs sous-thèmes qui ont été abordés
par des éminents docteurs. Durant ces deux journées, plusieurs sous thèmes ont
été élaborés, entre autres, le rôle des médias sociaux dans les mouvements de
prestation et de changement en Afrique : le cas de l'Alliance des Etats du Sahel
(Mali, Burkina Faso et Niger), l’Apport des médias à la stabilité
sociopolitique de la Transition, la problématique du traitement médiatique de
la crise diplomatique franco-malienne de janvier à août 2022 : une autocensure
des médias maliens
Pour
le directeur général de cette école, le docteur Aboubacar Abdoulwahide MAIGA, le
thème de cette édition a suscité un véritable engouement, car il pose des
questions centrales pour notre continent. Il n’y a nul besoin de rappeler que
l'Afrique cristallise de plus en plus l'attention des médias du monde. “Nous
sommes conscients que notre continent est devenu le champ d'affrontement
exprimant un nouveau type de guerre difficilement perceptible mais dévastatrice,
la guerre informationnelle” a-t-il rappelé.
Cependant,
l'actualité, telle que nous la connaissons a fait des médias d'aujourd'hui de
véritables sources de préoccupations pour nos Etats africains, en raison de
leur utilisation détournée à des fins de propagande, de désinformation, de
déstabilisation et de diffusion haineux ou de valeurs post humaines ou antivaleurs,
opposées à nos intérêts. La prolifération des médias en ligne, surtout sur les
réseaux sociaux, a rendu les choses encore plus complexes.
Pour
le ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, les
africains sont les plus grands consommateurs de l'information à travers le
monde, raison pour laquelle les différentes thématiques vont répondre aux
enjeux, défis et perspectives dans une Afrique en pleine mutation. Il
conviendra également de poser des questions sur le rôle de l'Afrique face aux
enjeux géopolitique et de consommation de l’information.
Le
ministre de la Communication et de l'Economie Numérique a exhorté les uns et
les autres à s'approprier les thématiques qui constituent de nos jours un défi
pour l'Afrique. Il a invité les médias d'être courageux et de défendre les
intérêts de l'Afrique dans un monde en mutation.
A
l'issue de ces deux journées, des recommandations ont été formulées. Il s'agit
de formuler dans un cadre de réflexion sur les défis de dialogue en matière de
communication, des discussions qui incombent aux médias dans un monde en
mutation stratégique de communication ; l’attachement des médias aux
intérêts patriotiques surtout en ce temps de lutte identitaire, géopolitique et
géoéconomique etc. Que les médias soient un moyen de consolidation de la paix
et de la cohésion et qu’ils aient un intérêt particulier pour les langues
nationales pour une grande sensibilisation.
La
remise des attestations a mis fin à la 2ème édition des journées
scientifiques des sciences de l’information et de la communication. L'invité spécial,
le Directeur de la DIRPA, le Colonel-major Souleymane DEMBELE a procédé à la
remise des attestations à trois récipiendaires.
Il
a invité les médias à faire preuve de patience et de retenue car la grande
muette ne peut rendre au public une information opérationnelle sans être sûre
de l’objectivité, de la véracité et de la portée de l’information.
SHC
Alhassane ALDJOUMATI