Fête du 20 janvier : Tombouctou célèbre le 63ème anniversaire de l’Armée Nationale du Mali

Fête du 20 janvier : Tombouctou célèbre le 63ème anniversaire de l’Armée Nationale du Mali

Les FAMa de Tombouctou, à l’instar des autres garnisons du pays, ont organisé une prise d’armes, le 20 janvier 2024, pour commémorer le 63ème anniversaire de la création de l’Armée Nationale. Cette commémoration a été présidée par le Gouverneur de la 6ème Région administrative du Mali, le Commissaire principal Bakou Kanté.

Etaient présents à cette célébration, des honorables membres du CNT, les autorités administratives et militaires, les légitimités traditionnelles et religieuses, les représentants des organisations de la société civile et une foule nombreuse.

La revue des troupes du Commandant des troupes, Le Commandant Youssouf Touré, a été suivie de la montée des couleurs. Le Commandant de la 5ème Région Militaire, le Colonel Seydou B. Niagandou et le Gouverneur de Tombouctou, le Commissaire principal Bakou Kanté ont aussi effectué successivement la revue des troupes. Le premier responsable de la 6ème Région administrative a déposé une gerbe de fleurs à la stèle des morts en l’honneur de toutes les victimes de cette guerre barbare.

Avant l’entame de son allocution, le Commandant 5ème Région Militaire, Commandant du Secteur 3 de l’Opération « Maliko », a demandé d’observer une minute de silence en la mémoire de toutes les victimes du terrorisme au Mali. « 20 janvier 1961- 20 janvier 2024, l’Armée Malienne a 63 ans. Que de chemins parcourus, mais aussi que d’épreuves surmontées. Cette commémoration m’offre l’heureuse occasion de magnifier ici les pères fondateurs de l’Armée Malienne sous le leadership clairvoyant du président Modibo Keïta. Voulant d’une souveraineté totale, le président Keïta demandait, après la création de l’Armée Malienne en octobre 1960, le départ des troupes françaises du territoire national. Le dernier soldat français quittait ainsi le Mali le 20 janvier1961consacrant cette date comme fête de l’Armée Nationale » a rappelé le Colonel Niangadou.

Selon le Commandant de la 5ème Région Militaire Soixante-un an après, de jeunes officiers avec à leur tête son excellence le Colonel Assimi Goïta, président de la Transition, demandent à leur tour le départ des forces françaises BARKHANE, TAKUBA et de la MINUSMA. Aujourd’hui encore comme en 1961, l’Armée Malienne ne cesse de s’équiper pour booster hors du territoire les forces du mal pour garantir la paix et la stabilité au peuple malien.

Des médailles et des lettres de félicitations ont été remises à certains éléments des Forces Armées Maliennes qui se sont distingués par leurs contributions remarquables  au cours des différentes missions. Le Colonel Niangadou a également remis des sceaux plastiques et une enveloppe à la présidente des femmes du camp, Madame Fadima Dicko, pour la construction d’un centre de savonnerie.

L’association APCI-AG de la société civile de Tombouctou a remis une enveloppe symbolique, représentant la contribution de la population à l’endroit des FAMa, au Commandant de la 5ème RM.

L’un des temps forts de la fête a été le défilé militaire. Les anciens combattants, des associations de la société civile et toutes les corporations des FAMa de la Région ont pris part au défilé militaire.

Le Gouverneur de la Région de Tombouctou, le Commissaire principal Bakou Kanté a magnifié les FAMa : « nous rendons honneur à nos frères tombés sur le champ de l’honneur, nous avons une pensée pour nos frères qui sont en otages, j’exprime mes vœux de prompt rétablissement à tous ceux qui sont blessés. Nous célébrons le 20 janvier avec une fierté inouïe et une reconnaissance renouvelée à nos FAMa qui se sacrifient au  quotidien pour  que nous vaquions à nos affaires. En retour cet engagement ultime de nos FAMa exige de nous population civile un soutien au profit d’elles ».

Dans l’après-midi, deux matchs de football ont mis fin aux festivités du 20 janvier 2024. Les FAMa ont joué contre la société civile de Tombouctou. Le premier match a opposé le personnel féminin aux dames de la société civile. Le second match s’est joué entre les messieurs des deux camps.

Vivement la prochaine célébration.                 

Capitaine Ibrahim S. MAIGA