Le Mali s’est
joint, le jeudi 26 juin 2025, à la communauté internationale pour célébrer la
Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues. Organisée par
l’Office Central des Stupéfiants (OCS), en partenariat avec le Bureau Régional
pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’Office des Nations Unies contre la
drogue et le crime (ONUDC/ROSEN), cette journée avait pour objectif de sensibiliser
sur les dangers liés aux stupéfiants et de renforcer la lutte collective contre
ce fléau mondial.
L’événement a
débuté par l’incinération d'une saisie massive de substances illicites, parmi
lesquelles figuraient : cocaïne, cannabis, crack, héroïne, tramadol, diazépam,
produits pharmaceutiques contrefaits, protoxyde d’azote, appareils de chicha et
arômes.
Au total, près
de 128 tonnes de produits illicites ont été détruites, fruits des efforts
conjoints de l’OCS, de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale entre
juin 2024 et juin 2025.
Le Colonel-Major
Fousseyni KEITA, directeur de l’OCS, a salué l’implication des autorités
maliennes et le professionnalisme des forces de sécurité.
Pour la
représentante par intérim de l’ONUDC, Agaïcha Wallet Ahamadou DICKO, les crises
humanitaires, les conflits, la pauvreté et les déplacements forcés créent un
terreau favorable à l’abus de drogues. Elle a exhorté le gouvernement à
intensifier ses efforts de prévention, en particulier envers la jeunesse
malienne, de plus en plus exposée.
Le maire de la
commune rurale de Dio, Daouda KANE, a rappelé que : « La jeunesse doit savoir
qu’elle est l’avenir de demain. Avec la consommation de stupéfiants, cet avenir
est incertain. »
Au-delà de
l’incinération, la journée a été marquée par une conférence de presse pour
alerter sur les effets destructeurs des stupéfiants, et un match de football
symbolique, promouvant le sport comme alternative saine et vecteur d’unité.
Cette journée
commémorative traduit le refus de voir la société malienne minée par les
trafics illicites, et affirme une volonté nationale de construire un avenir
plus sain, plus solidaire et plus sûr. La jeunesse, fer de lance de cette
lutte, reste au cœur des priorités d’un combat qui doit s’inscrire dans la
durée.
Cal
Jacques DIARRA