A
l’instar de la Communauté internationale, le Secrétariat Permanent de Lutte Contre
la Prolifération des Armes Légères et de Petit Calibre en partenariat avec le
service de lutte Anti-mine des Nations Unies, a célébré la journée
internationale pour la sensibilisation aux mines et l’assistance à la lutte
anti-mines.
La
cérémonie s’est déroulée le mardi 4 avril 2023 dans l’enceinte du département
de la Sécurité et de la Protection Civile sous la présidence de son Secrétaire
Général, Oumar Sogoba en présence des autorités militaires et des représentants
des organisations internationales.
Cette
journée qui est célébrée chaque année le 04 avril à travers le monde a été
couplée sur le plan national, à l’inauguration des capacités de stockage des
armes et munitions financées par la MINUSMA.
L’objectif
global est de contribuer à la prise de conscience des dangers liés aux mines et
coordonner les actions des acteurs impliqués dans la lutte anti-mines pour une
prise en charge effective et efficiente des victimes.
Cette
journée a été l’occasion de constater des avancées accomplies pour nettoyer notre
planète des mines et des restes d’explosifs de guerre et le chemin qui reste à
parcourir.
Selon
le Secrétaire Permanent de Lutte Contre la Prolifération des Armes Légères et
de Petit Calibre, le Lieutenant-colonel Adama Diarra, entre 2021 et 2022, notre
pays a connu une augmentation du nombre de civils victimes d’engins explosifs.
C’est la plus forte hausse connue depuis 2018, lorsque la menace des EEI est
passée des zones du nord au centre plus densément peuplé.
Il
a souligné que les régions les plus touchées de notre pays par les attaques en
EEI demeurent les régions de Mopti et de Bandiagara avec 86% de la totalité des
victimes civiles. Le Lieutenant- Colonel Diarra a affirmé que la lutte contre
les EEI/mines, la prévention et la prise en charge des victimes relèvent des
prérogatives de l’Etat, car le Mali a adhéré à plusieurs instruments internationaux
et régionaux en matière de l’action contre les mines. Enfin le Lieutenant- Colonel
Diarra, a remercié le représentant spécial des Nations Unies au Mali pour la
réalisation de quatre capacités de stockage des armes et munitions qui seront
d’un appui considérable.
Le
chef de la lutte anti-mines, Jean Guy Lavoie a, pour sa part, réaffirmé que la
MINUSMA reste déterminer à soutenir le Mali dans la lutte contre la
prolifération des armes légères et la menace des EEI. Il a déclaré que depuis
2013, la MINUSMA a mis en œuvre une étude technique et stratégique afin
d’assister les autorités maliennes à procéder à la fouille et à la destruction
des EEI ainsi que la lutte contre la prolifération des armes légères.
Enfin,
Lavoie a souligné que face à l’expansion des menaces d’EEI, la MINUSMA mettra tout
en œuvre pour aider les Forces de Défense et de Sécurité dans l’exercice de
leur fonction.
Le
Secrétaire Général du ministère de la Sécurité et de la Protection Civile,
Oumar Sogoba, a salué cette initiative du Secrétariat Permanent et des autres
institutions et partenaires, notamment la MINUSMA.
Selon
lui, l’initiative d’organiser cette journée clé qui demeure un signal fort démontre
à suffisance que les institutions et les partenaires sont proches et se rapprochent
toujours de la population. Le Mali est confronté à une crise sécuritaire depuis
2012 avec la prolifération sans précédent des EEI dans les régions du nord et du
centre du pays, avec une expansion vers les régions sud, ayant causé près de
1312 victimes civiles et militaires.
Selon
M. Sogoba, la lutte anti-mines ne se limite pas seulement au déminage. Il est
impératif de s’attaquer directement aux effets dévastateurs des mines sur la
paix et le développement et sur les progrès réalisés par les communautés dans
la poursuite des objectifs mondiaux.